Le soldat
Le professeur de droit
Le combattant militant
Ancien combattant épris de justice, il participe dès 1917 à la création à Aix en Provence, d’une des toutes premières associations de victimes de guerre.
Peu à peu, dès 1917, l’organisation du monde combattant se met en place ; le 11 novembre 1917 marque les prémices de la création de l’Union fédérale qui sera officialisée lors du congrès de Lyon en février 1918.
René CASSIN participe activement à cette consécration. Devenu l’un des dirigeants nationaux les plus écoutés, il participe activement aux côtés de Marcel LEHMANN et Charles VALENTINO, à l’élaboration du texte de loi sur le droit à réparation que le député Georges LUGOL fera adopter le 31 mars 1919.
Membre de l’Office des mutilés en 1919, secrétaire général en 1920 puis président de l’Union fédérale en 1922, il refuse, la même année, le Ministère des pensions que lui propose Edouard HERRIOT.
En 1926, René CASSIN est à la base de la création de la carte du combattant et de l’ONAC.
En 1929, il est vice-président du conseil supérieur des pupilles de la nation. On l’appelle « le père des pupilles de la nation ».
En 1930, il obtient la retraite du combattant ; celle-ci sera alors versée aux intéressés dès l’âge de 50 ans !
Le patriote
À Grenoble, en 1937, il dira que les bombes de Shangaï et de Madrid précèdent celles qui tomberont sur les villes françaises !
En juillet 1939, il pressent qu’Hitler attaquera la Pologne et provoquera la Seconde Guerre mondiale.
1939 : la guerre éclate. C’est la défaite de 1940 ; le 19 juin à Bayonne, il apprend que la veille, un certain Général DE GAULLE a lancé un appel à poursuivre la lutte.
Arrivé à Londres le 29 juin, il se présente au Général DE GAULLE, dont il deviendra le juriste et sera ainsi le principal artisan de l’accord signé le 7 août 1940 avec CHURCHILL.
Les droits de l'homme
Dès la fin de la guerre, c’est en tant que représentant de la France dans la commission des droits de l’Homme des Nations unies, que René CASSIN, en collaboration avec Mrs Eleanor ROOSEVELT, établit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Il préside pendant 16 ans l’Ecole Nationale d’Administration qui vient d’être créée.
De 1944 à 1960, René CASSIN est à la tête du Conseil d’État.
Du 18 juin 1960 au 22 février 1971, il sera membre du conseil constitutionnel.
Siégeant à la cour européenne des droits de l’Homme de 1960 à 1968, René CASSIN en sera le premier vice-président, puis président de 1965 à 1968.
Membre de l’Institut depuis 1947, président de l’académie des sciences morales et politiques, docteur honoris causa des universités d’Oxford, de Londres, de Mayence et de Jérusalem, René CASSIN présida également les Amis de l’université de Paris, l’Institut des relations internationales et des recherches diplomatiques et l’institut international d’expression française.
Enfin, le 10 décembre 1968, vingt ans jour pour jour après la déclaration universelle des droits de l’homme, consécration d’une longue carrière, le prix Nobel de la Paix est attribué à René CASSIN.
Un an après avoir reçu le prix Nobel de la Paix, il inaugurait l’Institut international des droits de l’homme à Strasbourg.
Les ouvrages de René Cassin
La pensée et l'action
1972, éd. F. Lalou
Les hommes partis de rien
1977, éd. Plon